Epandage en milieu rural

Les communes rurales sont régulièrement confrontées à des plaintes d’habitants indiquant être gênés par l’activité des exploitations agricoles notamment en période d’épandage. 

Mais qu’est-ce que l’épandage ?

L’épandage est une opération de fertilisation des champs qui consiste à disperser des excréments de bétail (fumier, lisier) ou des boues issues des stations d’épuration. C’est donc l’action de répandre dans les champs des matières présentant un intérêt agronomique. Le terme « épandage » est utilisé quelles que soient les matières épandues : engrais ou amendements minéraux, matières organiques brutes ou transformées.

Des contraintes réglementaires encadrent cette pratique, de manière à recycler la matière organique tout en limitant les risques de pollutions, de contaminations humaines et de nuisances olfactives.

Celles-ci sont définies principalement par les points suivants :

  • Classification des produits à épandre (fumiers, lisiers, purins, boues,…)
  • Conditions de stockage (fumière, cuve, fosse géomembrane,…)
  • Conditions d’épandage (matériel, calendrier, météo, délais d’enfouissement,.. )
  • Traçabilité des épandages (plan pour les installations importantes, cahier pour les autres)

La législation prévoit également des mesures de protection spécifiques à travers des distances minimales d’épandage à respecter.

Cette opération indispensable tant du point de vue agronomique que de la gestion des déchets implique obligatoirement des nuisances. Un dialogue et une compréhension de la situation des uns par rapport aux autres doivent permettre une cohabitation réussie. Pour cela les agriculteurs peuvent coopérer avec leurs voisins :

  • en adoptant des pratiques de gestion agricole responsables et fondées sur des données scientifiques, et en informant leurs concitoyens de ce que ces pratiques supposent;
  • en se montrant attentifs aux récriminations des voisins;
  • en agissant de façon proactive pour remédier aux problèmes qui s’annoncent.

Les résidents des milieux ruraux qui ne sont pas agriculteurs peuvent :

  • accepter ce qui constitue une pratique agricole normale;
  • prendre une part active à la vie de la collectivité rurale;
  • reconnaître l’intérêt de l’agriculture en milieu rural, pour l’économie et  la société dans son ensemble.

Dans nos communes de périphérie d’agglomération, la préservation de nos paysages agricoles et de notre milieu rural est essentielle mais assurément elle passe par la cohabitation harmonieuse entre les exploitants agricoles et les résidents non-agriculteurs, harmonie qui se révèle être une responsabilité partagée par tous.

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